In a world of universal deceit, telling the truth is a revolutionary act, George Orwell

Indignez-vous ! Stéphane Hessel

“Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ”.” – Djordje Kuzmanovic




mercredi 1 juillet 2015

Reprise article L'UKRAINE DEVRAIT M’OUBLIER (fr)

L'UKRAINE DEVRAIT M’OUBLIER

Traduction de l’anglais : Originale en russe : http://riata.ru/politika/item/5891-nam-pishut-iz-donbassa-byvshij-soldat-vsu-pust-ukraina-zabudet-obo-mne.html

Un ancien soldat ukrainien (S), qui a pris part dans ce qu'on appelle ATO a donné son accord pour une entrevue avec notre journaliste, de parler sur l’autre face de la guerre.

S: Appelez-moi Yuras, c'est la façon dont ils m'ont appelé dans l'armée. Je vais maintenant partir pour la Russie en vue d'obtenir un emploi selon ma profession dans une des usines. En Ukraine, j'ai travaillé comme un installateur de 6ème grade dans une entreprise liée à la défense. Quand cette maudite guerre a commencé, au lieu de réserver les travailleurs hautement qualifiés, le projet de comités a commencé à nous appeler sous le drapeau. Il n'y avait pas de volontaires parmi les ouvriers de l'usine. C'est pourquoi ils ont commencé à nous appeler à l'usine, le personnel du département a essayé de nous persuader, et après  ça ils ont simplement dit de nous en aller. Puis ils ont commencé à attraper des gens juste  à l'entrée de l'usine en les envoyant au bureau d'enrôlement de l’armée tout de suite. Donc je n'ai pas pu réussi à l'éviter, et n'a pas été assez intelligent de partir plus tôt. Voilà comment je suis devenu un membre de l'une des unités militaires formés dans la région de Dnepropetrovsk.

Q: quels souvenirs avez-vous sur le service militaire?

S: C’est difficile d’appelé cela  service. C'est l'humiliation de personnes et de bon sens. Ils nous ont fait vivre dans des tentes. Le programme de formation comprenait uniquement des marches et des séances de tir. Ils n’ont même pas pris le temps de donner des armes pour nous. La nourriture consiste de mauvaises céréales, de poissons dans des boites de conserve gonflées, du lait condensé. Plus tard, nous avons eu des MRE polonais et Américains est, mais ce n'était pas régulièrement. Beaucoup de gens porter leurs vêtements civils pour une longue période de temps. D'autres, moi y compris, eu un tenue militaire.

Notre unité était stationnée a cote des gardes nationaux. J'ai effectivement remarqué moi-même, et d'entendre les autres dire que aucun  unité de l'armée fut postés seul. Toujours ils furent accompagnés par les flics de la garde nationale ou les mercenaires de bataillons territoriaux. Il agissait à la même fois  d’une barrière de retraite des régiments et aussi le département de la sécurité. Eux, ils recevraient tous les « goodies », « des avantages ».  Parfois, nos soldats furent fournis avec des  uniformes, gilets pare-balles et des paquets de nourriture. Alors cela fut montré à des journalistes à Kiev, qui permettrait de réaliser des interviews, mais après  tout a dû être donné aux commandants ou les bataillons territoriaux.  C’était  une supercherie.  Une attitude de fumier envers nous qui n'a pas changé, quand nous sommes allés dans la zone de combat.  Ils nous traient comme de la chair à canon. Toute personne qui a essayé de parler ou refusé d'obéir à des commandes absurde fut arrêtée ou exécutée. Une fois, j'ai assisté à un exécution.

Q: Et vous n'avez jamais défendu vos amis?


S: Comment pouvez-vous supporter? Nous étions même peur d'être franc avec les uns des autres, et à fortiori s'organiser quoi que ce soit. Certaines personnes pourraient  moucharder sur vous par lâcheté, certains voudraient le faire  par la nature des hommes.

Q: avez-vous vu des mercenaires étrangers?

S: la Plupart du temps j’ai rencontré des Pôles. J'ai aussi (vu) des féminine tireurs d'élite de certains pays Balte, je pense qu'ils venaient de la Lettonie. Mais curieusement, ils parlaient bien le russe sans accent. L'un d'eux a été tué par un piège, je ne sais pas ce qui est arrivé à l'autre.

Q: Avez-vous été témoin de tout le lynchage de prisonniers?
S: j'ai entendu parler de cela, mais je n'ai jamais vu ça moi-même. Nous avons été généralement déployés sur le terrain – nous n'étions pas autorisés d’y aller dans des zones résidentielles. J'ai vu comment les miliciens capturés furent convoyés. Tous avaient des ecchymoses et des taches de sang.

Q: Quand avez-vous décidé d'abandonner?

S: Quand nous avons été déployés près de Volnovakha, pas  loin d'un petit village. Je me suis calé et  parlé à un des habitants de la région. Il m'a montré le chemin vers les positions de la milice. J'ai laissé tomber mon fusil et e suis parti sans être armé.

Q: Comment ont-ils vous traitent?

S: Ils m’ont donné quelques coup de poing dans le feu de l’action, mais après ils m'ont jamais battu de nouveau.  Ils m'ont gardé dans une maison quasiment détruite pour quelques jours, mais ils m'ont donné un matelas  et une couverture. Ils m’ont nourri avec la même nourriture qu'ils mangeaient. Puis ils m'ont emmené à Donetsk, où moi-même et d'autres prisonniers fut montrés des ruines de bâtiments et la morgue de la ville, où les corps déchirés ont été conservés. Je n'ai jamais vu une telle horreur, même sur la ligne de front. Après  ça,  j'ai décidé de ne plus jamais revenir à l'Ukraine. Je n'existe plus en tant que soldat ou un citoyen de l'Ukraine. Kiev devrait m’oublier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire